LA STE ACERO METAL SARL AU COTE DU CONSOMMATEUR
Sur le ton de la confidence, la direction d’ACERO METAL SARL explique comment elle est capable
d’améliorer les prix sur le marché du fer à béton au Cameroun. Entretien exclusif avec la Direction
commerciale.

Question : Comment définissez-vous la notion de marché ?
DC : Le marché renvoie au lieu physique ou
virtuel d’échanges entre l’offre et la demande de biens et / ou de services, moyennant un instrument qui mesure les quantités en transaction et qui est l’argent. Quant au marché du fer au Cameroun, il en est de même. L’on peut acheter de façon physique ou par des moyens immatériels.
UES : Que pensez-vous dans le fond du marché du fer à béton au Cameroun ?
DC : En vérité, il n’y a pas trop de producteurs de fer à béton sur le territoire camerounais. Moins de
cinq, en fait. Par contre, la demande est très élevée. On en utilise pour toutes les constructions et
divers travaux. Donc avec ce peu de fabricants, les prix peuvent être facilement homologués par
ceux-ci et créer une situation de monopole. C’est d’ailleurs la tendance en vigueur et ainsi, le
distributeur et le consommateur se trouvent comme neutralisés par les producteurs et n’ont pas le
choix.
UES : Quelles peuvent être, à votre avis, les conséquences d’une telle situation ?
DC : deux issues se présentent, dans un cas comme celui-ci. Soit les consommateurs renoncent à construire des maisons modernes et solides car ils ne peuvent pas se procurer du fer à béton, soit ils recherchent des circuits de fabrication de fer non conventionnel et s’exposent ainsi à des catastrophes tel que l’on en enregistre un peu partout, en temps de pluie ou de sécheresse.

UES : qu’entendez-vous par fer non conventionnel ?
DC : Il s’agit de fer qui ne réunit pas les conditions pour être mis en circulation. En d’autres termes, c’est du fer dont le grammage et la consistance sont en dessous de la norme standard fixée par l’ANOR et contrôlée par le Ministère du Commerce. Nous devons savoir que le dimensionnement du fer correspond à des ouvrages précis.
UES : Est-ce seulement une question de dimensionnement ?
DC : Pas du tout, en dehors du calibre requis, il faut également veiller à ce que le grammage du fer soit
bien dosé lors de la fabrication pour obtenir le seuil de FE 400 ou de FE 500. Nous savons tous que le bon
fer doit avoir une teneur en carbone suffisante. C’est une exigence majeure à respecter.
UES : Comment croyez – vous pouvoir aider les pouvoirs publics et les communautés à éviter de
telles catastrophes ?
DC : Eh bien…tout simplement en fabriquant du fer selon les principes standards et au besoin, en les
enrichissant davantage, pour obtenir un produit de qualité, capable de satisfaire les attentes des
consommateurs sur la durée.
UES : Dans les conditions que vous décrivez, il va de soi que le coût en serait très élevé…
DC : Cela vous surprendra, mais tout dépend de la technicité de qui prépare ce fer. Vous devez savoir
que nous ne sommes pas arrivés dans ce métier par aventure. C’est ce que nous savons faire et
pour le consommateur, nous le ferons aux meilleurs coûts, sans pour autant que les bourses en
souffrent. C’est une promesse sûre que nous tenons d’ailleurs déjà.
UES : Certains estiment que le fer à béton est une affaire de privilégié….
DC : Je vois, mais c’est une considération que nous devons à tout prix détruire ! que feront donc ceux
qui ne disposent pas d’assez de moyens ? Sont –ils pour autant condamnés à ne pas construire ou
utiliser du fer à béton ?Nous voulons changer la donne ! Le fer et un fer de qualité doit être à portée de tous ! Nous pouvons y parvenir, cela n’est pas du tout sorcier. Tout ce que nous demandons à vous, de la
presse, c’est de bien informer les usagers et les autorités, et sur les thématiques qui en valent la
peine, qui nous permettent de progresser dans ce que nous faisons pour l’intérêt de tous.
UES : Vous aussi êtes producteur…et donc, capitaliste…
DC : Mon Directeur général disait déjà que notre option de commercialisation s’inscrit dans une
dynamique de promouvoir les consommateurs et les intermédiaires ; c’est-à-dire les distributeurs
qui prennent chez nous pour approvisionner les destinataires finaux. En vérité, il n’y a pas trop de
producteurs se fer à béton sur le territoire camerounais. La production nationale en fer en béton
est estimée à 260 000 tonnes et les besoins de consommation sont estimés à 180.000 tonnes. Donc,
il faut au moins un producteur qui organise la concurrence. Une saine concurrence. Nous sommes
celui- là. Nous ne venons pas rendre la vie impossible au consommateur. Voyez-vous, le Ministère de
l’Industrie et le Ministère du Commerce recommandent de produire du fer de bonne qualité pour la sécurité des usagers. Nous le faisons et gagnons le peu que nous pouvons réaliser.
UES : On pourrait donc parler de…
DC : C’est de l’industrie citoyenne dont il s’agit. Le Cameroun est une terre d’accueil formidable et
nous sommes ici au pays. Nous fonctionnons donc en citoyens responsables.
Propos recueillis
par ABENA Paul.